Risque imaginaire ou pas… une question de point de vue

La Mission Nationale de Contrôle n’a pas validé la décision unilatérale de l’employeur de majorer à 50% des heures supplémentaires effectuées certains samedis, alors que cette étape du processus avait été présentée aux élus du CSE, quasiment comme une simple formalité, pouvant potentiellement être accomplie entre le jour du CSE, et le 1er samedi concerné par cette mesure, c’est-à-dire en moins de 48h… Il est à noter que la proposition n’a pas davantage reçu l’approbation de la CNAM.

N’était-il donc pas malhonnête de prétendre et de laisser penser à l’ensemble des agents de la Caisse que cette décision dépendait essentiellement de l’avis rendu par les élus du CSE ? D’autant plus que les avis rendus n’étant que consultatifs, ils n’infléchissent généralement jamais la position ou les intentions et projets initiaux présentés par la Direction.

N’est-il pas malhonnête de parler d’opération « coup de poing » dans un organisme qui compte 6351 heures supplémentaires pour l’année 2022 ? d’un organisme, où des agents font des heures supplémentaires chaque semaine, toute l’année ? Nous ne parlerons pas ici, des milliers d’heures écrêtées…

Le principe des heures supplémentaires n’est -il pas dédié à une situation ponctuelle, et non à installer un mode fonctionnement destiné à pallier le défaut de recrutement, lié, entre autres, à la politique de non-remplacement des personnels ?

Quant au volontariat, et puisque l’on parle de législation, rappelons que l’employeur peut parfaitement imposer des heures supplémentaires, s’il l’estime nécessaire, et que la Direction n’a jamais reculé devant le fait d’imposer une entraide en dehors de tout volontariat.

Précisons, tout de même, sur la question du travail le samedi, que l’idée d’élargir le travail à la journée complète, sur site, certains samedis, a bien été évoquée, au cours des échanges en CSE, lors de la présentation de cette décision ; rajoutons que certains agents travaillent déjà tous les samedis matin, en télétravail, certes, et volontairement.

N’est-il pas malhonnête de reprocher aux élus du personnel, de s’interroger et de faire preuve de circonspection, quand on pense aux nombreuses règles de télétravail, arrivées au fil de l’eau, et plus particulièrement, la possibilité de télétravailler en demi- journée, par exemple, point qui n’a jamais été précisément et spécifiquement discuté, tant il ne semblait pas y avoir de sujet.

En conclusion, risque imaginaire ou pas, tout est affaire de point de vue…

Laisser un commentaire