
Un CPF (Compte Personnel de Formation), pourquoi ?
Le CPF a pour objet « de donner à chacun les moyens d’évoluer professionnellement et de sécuriser son parcours professionnel, notamment en progressant d’au moins un niveau de qualification au cours de sa vie professionnelle ou en obtenant une qualification dans le cadre d’une reconversion ».
Un CPF, pour qui ?
Pour toute personne d’au moins 16 ans (15 ans pour les apprentis) :
– en emploi ou à la recherche d’un emploi,
– accompagnée dans un projet d’orientation et d’insertion professionnelles,
– accueillie dans un établissement et service d’aide par le travail (ESAT).
Le compte est personnel : vous conservez vos droits à la formation en cas de changement de situation professionnelle ou de perte d’emploi quelle qu’elle soit. En revanche, le compte est fermé dès que vous êtes admis à faire valoir l’ensemble de vos droits à la retraite.
Comment est alimenté le CPF ?
Le compte est alimenté en euros :
A hauteur de 500 € par an pour un salarié ayant travaillé au moins la moitié de la durée légale ou conventionnelle dans la limite d’un plafond de 5000 €.
Si vous étiez salarié avant le 1er janvier 2015, vous avez acquis des droits au titre du DIF (Droit Individuel à la Formation).
En janvier 2015, le service ressources humaines a adressé à chaque salarié de la caisse une attestation des heures acquises au titre du DIF, pour les salariés ayant intégré la caisse après cette date, les droits acquis figurent sur un bulletin de salaire de début 2015.
Pour conserver ces droits, ils auront dû être inscrits sur votre compte CPF avant le 30 juin 2021.
Quelles sont les formations éligibles ?
Les formations éligibles sont celles qui sont sanctionnées par les certifications professionnelles enregistrées au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles) celles qui sont sanctionnées par les attestations de validation de blocs de compétences, celles sanctionnées par les certifications et habilitations enregistrées dans le répertoire spécifique élaboré par « France compétences ».
Mais également :
– les actions permettant de faire valider les acquis de l’expérience (VAE),
– les bilans de compétence,
– la préparation de l’épreuve théorique du code de la route et de l’épreuve pratique du permis de conduire des véhicules légers et lourds.
Comment créer votre compte CPF ?
En vous connectant sur le site officiel du gouvernement : https://www.moncompteformation.gouv.fr/ en indiquant votre nom et votre numéro de sécurité sociale.
Attention, certains organismes peu scrupuleux tentent de récupérer vos droits acquis en vous sollicitant soit par mail, soit par téléphone.
Ne répondez pas et ne donnez en aucun cas votre numéro de sécurité sociale, il vous est personnel.
Si vous ne l’avez pas encore fait, créez votre compte et découvrez les formations proposées, à partir d’un mot clé, en présentiel ou à distance : cours de langues étrangères, remise à niveau en français, bien rédiger, créer un site internet, utilisation de la bureautique… ou se former à un tout autre métier qui permet une réorientation professionnelle.
Toutes ces formations sont sanctionnées par un diplôme ou un CQP (Certification d’Aptitude Professionnelle).
Comment mobiliser vos droits CPF ?
Le compte est en principe mobilisé à l’initiative du titulaire du compte. Le refus du titulaire du compte de le mobiliser ne constitue pas une faute.
Les formations suivies en dehors du temps de travail ne nécessitent pas l’accord de l’employeur.
Pour celles qui se déroulent pendant le temps de travail le salarié doit obtenir l’autorisation de l’employeur en adressant sa demande :
Dans les 60 jours si la formation est d’une durée inférieure à 6 mois ;
Dans les 120 jours si elle est d’une durée égale ou supérieure à 6 mois.
L’employeur dispose d’un délai de 30 jours pour répondre au salarié. A défaut de réponse cela vaut acceptation de la demande du salarié.
Bon à savoir : Les heures consacrées à la formation pendant le temps de travail constituent un temps de travail effectif : l’employeur maintient le salaire et le salarié bénéficie du régime de la sécurité sociale en matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles.